Roses de sang

ORFORD Margie

Walvis Bay, port de pĂȘche dĂ©chu de Namibie, enserrĂ© entre dĂ©sert brĂ»lant et brouillard glacĂ©, est le thĂ©Ăątre d’une sĂ©rie de meurtres odieux : des enfants des rues, orphelins du sida dont les corps mutilĂ©s sont exposĂ©s dans une mise en scĂšne macabre. Les autoritĂ©s, qui veulent classer rapidement l’affaire, l’attribuent Ă  la misĂšre, cette fatalitĂ© qui tue les pauvres, ou aux nomades, refoulĂ©s toujours plus loin
 IncrĂ©dule, l’enquĂȘtrice locale demande l’aide de Clare Hart, profileuse sud-africaine rĂ©putĂ©e, qui, assistĂ©e de son compagnon officier de police au Cap, rĂ©ussira Ă  dĂ©couvrir la terrible vĂ©ritĂ© enfouie au plus profond du dĂ©sert.

 

Autant que Les captives de l’aube (NB novembre 2008) dont Clare Ă©tait dĂ©jĂ  l’hĂ©roĂŻne, ce roman retient par l’atmosphĂšre et la rĂ©alitĂ© historique et gĂ©ographique plus que par l’intrigue. L’auteure dĂ©crit la ville Ă©crasĂ©e de pauvretĂ© et de tensions, peint des personnages Ă©chouĂ©s lĂ  par les malheurs de la vie, expose la rancune tenace des Namibiens envers l’Afrique du Sud, l’ancien occupant, qui jusqu’en 1994 utilisa leur pays comme terrain d’expĂ©riences et de violences.