Rabenstrasse 5 : romance à trois voix.

FONTANET Mathilde

Lydia, étudiante genevoise, est à l’Université de Berlin pour une année scolaire. D’abord très seule, elle s’est liée avec l’énigmatique Olga qui l’a convaincue d’arrondir ses fins de mois en travaillant comme “hôtesse” dans une maison de rendez-vous. Le sexe anonyme, aseptisé, dans le cadre d’un appartement discret, lui paraît une expérience intéressante et sans danger jusqu’au jour où, démasquée, elle réalise la gravité de ses actes : Gerhard Stein, son professeur, saisi d’une passion irrésistible, a chargé son ami Michel de la suivre… Les lettres de Lydia à sa meilleure amie et les journaux que tiennent les deux hommes dévoilent la progression de cette affaire très glauque dont aucun ne sortira indemne.

 

L’auteure de ce court roman maîtrise fort bien l’art de l’écriture mais l’histoire est peu convaincante. La description des désarrois d’une jeune fille isolée dans un pays étranger sonne cependant très juste. Avec elle on visite le Berlin d’avant la réunification, l’Université, les cafés et autres lieux de rencontre des étudiants. Mais il faut bien appeler la prostitution par son nom ! Et les raisons pour lesquelles Lydia s’y livre restent obscures.