Qui se souvient de David Foenkinos ?

FOENKINOS David

Dans le train entre GenĂšve et Paris, David perd son idĂ©e. Elle aurait pourtant relancĂ© la carriĂšre de cet Ă©crivain qui, par manque d’inspiration et de vitalitĂ©, rejoint doucement les oubliĂ©s de l’édition. Le bilan sans complaisance, et non sans humour, de sa vie actuelle l’accable : les femmes l’abandonnent – la sienne d’abord, son amie ensuite –, les relations s’espacent et il navigue entre indĂ©cision et routine, dĂ©calĂ© dans son environnement indiffĂ©rent ou las. Et toujours pas de signe de crĂ©ativitĂ© littĂ©raire ! Mais dynamisĂ© par cette introspection Ă©clairante, il peut revenir sur ses pas, vers la Suisse de tous les saluts.

 

À l’opposĂ© des Coeurs autonomes (NB juillet 2006), Ă©vĂ©nementiel et dramatique, ce roman plein d’imagination, d’autodĂ©rision et de tendresse, invite le lecteur Ă  un badinage subtil et profond. Dans un style direct, efficace, le narrateur construit avec rigueur une histoire – autobiographique ? – sur les difficultĂ©s de la crĂ©ation romanesque et les intermittences du coeur. On se souviendra de lui.