Que justice soit rendue

Roberto Doni est substitut du procureur au tribunal de Milan. À soixante-cinq ans, il est en passe de terminer sa carrière comme procureur général en province. Sa fille, installée aux États-Unis, lui manque beaucoup, mais il partage avec sa femme une passion pour la musique et un goût particulier pour le peintre Georges de la Tour. Cet homme tranquille est bien installé dans sa routine quand surgit dans son bureau une journaliste débutante, décidée à le convaincre de l’innocence d’un jeune Maghrébin inculpé dans une bagarre dramatique. Ce troisième roman de Giorgio Fontana est le premier traduit en français. L’auteur y analyse minutieusement le parcours d’un homme honnête, intègre, qui accepte de se plonger dans un monde qu’il a toujours ignoré, les quartiers périphériques où vivent les immigrés, clandestins ou non, les pauvres…, catégories sociales qui lui sont totalement étrangères. C’est un homme seul avec ses états d’âme, face à un choix difficile qui engage son avenir. Malgré des longueurs, l’auteur rend l’histoire convaincante et le héros attachant en soulignant les abîmes qui séparent justice et vérité.