Prolongations

FLEISCHER Alain

InterprĂšte franco-hongrois, Tibor, le narrateur, rejoint Kaliningrad (Königsberg) oĂč se tient un congrĂšs europĂ©en. Rapidement, il est confrontĂ© Ă  un courant d’intrigues et de trafics, Ă©cartelĂ©, en outre, entre Anett, ancienne maĂźtresse, Wally, tournĂ©e vers le large et Stasya bien fixĂ©e sur place. Peu occupĂ© par ce congrĂšs d’opĂ©rette, il se sent manipulĂ© par un groupe de survivants de l’ancienne Prusse, notamment par Von Hoppel, trouble expert-comptable, originaire de Hambourg, chauffeur de taxi occasionnel. AprĂšs de nombreuses aventures agrĂ©mentĂ©es d’accouplements journaliers, Tibor succombe aux machinations de Von Hoppel. Satire amusante du congrĂšs, ce long rĂ©cit, riche d’une diversitĂ© de rĂ©flexions, est gĂątĂ© par un long dĂ©veloppement pornographique, zoophilie incluse ; et les « prolongations » de Tibor, maintenu en vie par une copulation continue avec ses trois maĂźtresses, sont d’un surrĂ©alisme douteux. D’abord sĂ©duit, le lecteur, saturĂ© de sexe, se noie dans les phrases fleuves et les propos dans lesquels le narrateur dit lui-mĂȘme se faire l’interprĂšte de toutes les incongruitĂ©s, insanitĂ©s et divagations de l’auteur. Linguiste confirmĂ©, Alain Fleischer (L’accent : une langue fantĂŽme, NB octobre 2005) ne manque cependant pas de souffle.