Portrait d’un enfant non identifié.

MALLET-JORIS Françoise

Pour redorer son blason, Dante Castellongo, un nobliau italien endetté, épouse Fanny, la cadette de lourdauds chapeliers parisiens enrichis.Très fiers de cette alliance, ceux-ci n’hésitent pas à ajouter à sa dot, jugée insuffisante, celle de leur fille aînée qui, du coup, entre en religion. Tandis que, chaperonnée par des amis, Fanny papillonne de salons en expositions, Dante se ronge à propos d’une maxime sur les tares de sa famille, prétendant que, sur deux Castellongo, on trouve toujours un assassin. Comment, dans ces conditions, oser se perpétuer ?

Un peu comme dans La Maison dont le chien est fou (N.B. avr. 1997), l’auteur « laisse galoper sa plume » dans le Paris du début du XXe siècle. Sur un argument romanesque simpliste, elle greffe mille histoires dérivées, saturées de personnages secondaires qui compliquent à l’envi le projet initial. La loi Combes et les congrégations religieuses, les théories de Lombroso, la lignée des bourreaux Deibler, les Anarchistes et la bande à Bonnot, autant de directions où se perdent fil de l’intrigue et lecteur. Heureusement certains passages enlevés permettent de garder le cap.