Ève

HALTER Marek

Par jalousie, Caïn tue son frère Abel. Elohim (Dieu) chasse Caïn et ordonne que nul ne porte la main sur lui pendant sept générations. Caïn fonde la cité d’Hénoch et s’y établit avec sa femme Awan. Mais Caïn meurt de la flèche de Lemech’, son arrière-arrière-petit-fils, avant que la promesse n’arrive à son terme. Awan prophétise qu’Elohim les effacera tous de la terre. Les femmes, révoltées par cette malédiction originelle, veulent interroger Ève. Dieu n’aurait-il pas été injuste avec sa créature ?  Après s’être intéressé aux héroïnes des trois religions monothéistes, Marek Halter (Aïcha, NB octobre 2015) veut réhabiliter la mère de l’humanité : c’est grâce à elle que l’homme va apprendre ce qui est bien et ce qui est mal. Le créateur ne l’a-t-il pas faite curieuse tout en la voulant soumise ? Par la voix de la nouvelle Ève, survivante du déluge, s’appuyant sur des faits avérés et une chronologie exacte, l’auteur brosse le tableau d’un Dieu lointain et vengeur. Ce conte se veut à l’image des récits bibliques, mais reste confus et lent. Pas de quoi passionner ni émouvoir… tant pis pour la cause féminine. (M.-A.B. et B.Bo.)