Poésie à bout portant.

GISCHLER Victor

Jay Morgan est professeur de littérature dans une université de l’Arkansas. Il découvre chez lui le corps d’une étudiante qu’il a draguée, mais est surpris par Jones, un donateur louche de cet établissement et par une élève. Jenks, un petit dealer noir, débarque à l’université après avoir usurpé l’identité d’un garçon qu’il vient d’assassiner froidement avec l’aide d’un complice. Tandis que le gang des dealers cherche à récupérer la drogue que devait détailler Jenks et remonte la piste des étudiants, un détective privé corrompu file Morgan. Pour les professeurs et les étudiants impliqués, comme pour les gangsters, la situation devient incontrôlable. Rebondissements et morts s’accumulent à un rythme effréné jusqu’au dénouement.  L’auteur, lui-même professeur d’université, a écrit un roman délirant où un humour noir très caustique côtoie une vulgarité et une obscénité délibérées et souvent pesantes. Les enseignants, comme les étudiants, y sont dépeints comme des individus complètement déjantés, inconscients sinon irresponsables, et ne sont pas plus sympathiques que les gangsters, ce qui est véritablement attristant.