Plus tard ou jamais

ACIMAN André

Oliver, jeune universitaire amĂ©ricain, est accueilli pour l’étĂ© au sein d’une famille de lettrĂ©s en Italie. CultivĂ©, charmant, il s’intĂšgre trĂšs facilement Ă  celle-ci et Ă  son cercle d’amis. Son aisance, son ironie troublent et sĂ©duisent Elio, le fils unique de ses hĂŽtes, qui cherche Ă  susciter chez Oliver l’écho de ses propres Ă©motions. Quelques annĂ©es plus tard, il se remĂ©more cette amitiĂ© trĂšs particuliĂšre.  L’auteur (Faux papiers, NB mars 2002) dĂ©crit avec complaisance et prĂ©ciositĂ© l’éveil et l’épanouissement d’une passion entre deux jeunes gens trĂšs narcissiques. Ils se contemplent, se provoquent, succombent et, trĂšs entichĂ©s d’eux-mĂȘmes, analysent chacun de leurs gestes, de leurs mots. La sĂ©duction pour eux passe par une communion tant intellectuelle que charnelle. Mais Ă  trop analyser le sentiment amoureux, l’auteur le dĂ©pouille de son Ă©motion, de sa spontanĂ©itĂ©, et cette « carte du tendre » revisitĂ©e suscite plus d’agacement que de comprĂ©hension.