Pension de famille

PAZIƃSKI Piotr

Un homme se rend en pĂšlerinage, dans une ancienne pension de famille, devenue maison de repos, Ă  quelques stations de train de Varsovie. Il a passĂ© lĂ  ses premiĂšres vacances avec sa grand-mĂšre, quand il n’était encore qu’un petit garçon. Le portail de guingois ouvre sur un jardin arborĂ© et une grande bĂątisse qui a perdu ses couleurs. Il retrouve quelques personnes ĂągĂ©es avec lesquelles il peut Ă©voquer le passĂ©. L’une d’elles lui confie deux boĂźtes contenant des lettres, photos et cartes postales de pensionnaires disparus.

   À travers ces documents jaunis, l’auteur fait revivre, en menues anecdotes, une foule de personnages dont il a gardĂ© le souvenir. Certains sont morts de vieillesse, d’autres sont passĂ©s par le ghetto ou ont pĂ©ri dans le camp de Treblinka. La mĂ©moire de leurs traits, de leurs habitudes, finement dĂ©taillĂ©s, semble raviver une flamme fragile liĂ©e au temps lointain de l’enfance. Fortement imprĂ©gnĂ© de rĂ©fĂ©rences au judaĂŻsme, le rĂ©cit se perd dans les mĂ©andres et les dialogues parfois dĂ©cousus et, bien que l’Ă©criture soit travaillĂ©e, l’ensemble ne parvient pas Ă  captiver. (P.H. et A.Be.)