Passeport diplomatique : quarante ans au quai d’Orsay

Gérard Araud, après quarante années de fonctions diplomatiques, décrit ses activités tout au long de sa carrière, à Paris, au ministère ou au cabinet du ministre de la Défense et dans divers pays étrangers, notamment en Irak, en Israël, à Bruxelles et à Washington DC. Il relate surtout les contacts humains particuliers à sa profession et s’étend sur l’évolution du métier aujourd’hui. La première partie est un peu indigeste lorsqu’il détaille les problèmes qu’il a rencontrés dans ses premiers postes. L’évocation des différends interminables entre Israéliens et Palestiniens, de la crise nucléaire iranienne ainsi que de l’immobilisme de l’ONU datent un peu. En revanche son analyse des États-Unis de Donald Trump, qui occupe la moitié de l’ouvrage, est tout à fait fouillée et passionnante. Il ne prend pas de gants pour qualifier l’hôte de la Maison blanche de personnalité narcissique pathologique qui ne lit pas et qui se contente de regarder la chaîne de télévision Fox News. Il prend ses décisions seul, sans contact avec son administration qui ne peut jamais prévoir ses foucades. À lire pour mieux comprendre le personnage. (H.V. et C.R.-G.)