Pas perdus !

GIBERT Bruno

Ils sont une vingtaine, de Patoune Ă  Chamane, Ă  rĂ©agir au contenu de l’avis de recherche placardĂ© avec leur photo sur un arbre, une porte, un mur de la ville. Des chats, pour l’essentiel, quelques chiens et trois oiseaux qui donnent de leurs nouvelles Ă  un maĂźtre Ă©plorĂ©, nĂ©gligent, inconscient ou inhumain.   Le procĂ©dĂ© est simple, astucieux : une poignĂ©e de ces affichettes, photographiĂ©es en page de gauche ; le discours prĂȘtĂ© Ă  l’animal en vis-Ă -vis. C’est amusant mais la rĂ©pĂ©tition sans faille de ce dispositif lui fait perdre un peu de son attrait ; on s’étonne aussi qu’il y ait si peu d’enfants autour de ces animaux de compagnie. NĂ©anmoins, de ces photos bien rĂ©elles et du message qui les accompagne, jaillit une histoire, celle d’un moment de vie partagĂ©e, tendre ou cocasse, anthropomorphisme aidant, dans la tradition des Dialogues de bĂȘtes. (C.B et M.T.D.)