On s’habitue aux fins du monde.

PAGE Martin

Brillant producteur de cinéma, Elias, vingt-huit ans, reçoit un prix qui récompense, certes, son professionnalisme, mais pas son aptitude au bonheur auquel il ne croit pas, habité par un nihilisme enraciné. Cependant, il veut aimer, donner aux autres, sauver son prochain…. et se trompe de cible et de causes. Clarisse, qu’il pense arracher à un alcoolisme chronique, lui échappe, ses amis le trahissent ; un détective ne l’éclairera pas sur lui- même ! Le milieu cinématographique cruellement analysé est le théâtre des ces variations sur le couple où les êtres sont en recherche, en demande, en solitude, s’associent un temps, se dissocient souvent, se noient dans l’alcool et baladent leur désespérance dans le XVIIIe arrondissement.

 

Après un départ alerte, plein d’humour, de formules brillantes rappelant La libellule de ses huit ans (N.B. avr. 2003), le roman s’alanguit dans des intrigues répétitives d’où émerge la suicidaire Margot, écrivaine pleine d’imagination. Elias trouvera-t-il auprès d’elle l’aboutissement de ses rêves de bon samaritain, la femme qui comblera sa sensibilité ?