Les Vacances

WOLKENSTEIN Julie

Avril 2016. Sophie, universitaire spĂ©cialiste de la comtesse de SĂ©gur, bientĂŽt retraitĂ©e, va participer Ă  Berkeley Ă  un colloque sur Rohmer et le rapport du cinĂ©aste Ă  la littĂ©rature. Elle parlera de son adaptation du roman Les Petites filles modĂšles, long-mĂ©trage inabouti et jamais sorti. À la gare Saint-Lazare, elle rencontre fortuitement Paul, qui consacre sa thĂšse aux films disparus… Tous deux vont arpenter la Normandie Ă  la recherche d’indices, de pistes, de tĂ©moignages, pour rĂ©soudre l’Ă©trange Ă©nigme du film. Et si cette enquĂȘte les menait Ă  fouiller leurs propres passĂ©s ?  Dans ce roman Ă  deux voix, l’une fĂ©minine, l’autre masculine, Julie Wolkenstein (AdĂšle et moi, NB mars 2013), professeur de littĂ©rature comparĂ©e, tire de nombreuses ficelles de la construction romanesque. Elle dĂ©roule une intrigue – aux multiples tiroirs – oĂč le passĂ© afflue et reflue sans cesse. Les coĂŻncidences, les courts-circuits, les leurres et les brusques rĂ©vĂ©lations s’entrechoquent. Les personnages, fictifs ou rĂ©els, semblent poursuivre un jeu de cache-cache dans lequel le lecteur « modĂšle » se laisse entraĂźner, parfois au risque de se perdre, mais souvent dans une connivence Ă  la fois Ă©mouvante et joyeuse. Le ton, plaisant, voire impertinent, apporte de l’aisance Ă  la lecture. (A.-M.D. et A.Lec.)