Nuit noire

MONFREID Dorothée de

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Fantin a peur. Il est trĂšs petit et marche seul dans la forĂȘt, la nuit. Apparaissent successivement un loup, un tigre, un crocodile. TerrorisĂ©, l’enfant, cachĂ© dans un arbre creux, trouve soudain une poignĂ©e, et la porte rĂ©vĂšle, en bas d’un escalier, l’antre d’un lapin chaleureux et secourable. Tous deux, dissimulĂ©s sous une cape et masquĂ©s d’une terrible tĂȘte grimaçante, font un super monstre, prĂȘt Ă  terrifier les trois bĂȘtes fĂ©roces.

Exorciser l’adversaire – la peur – en utilisant ses propres armes intĂ©resse beaucoup les enfants. Avec une grande Ă©conomie de moyens et un trait toujours aussi net, D. de Monfreid installe une vĂ©ritable ambiance ; la  prĂ©paration soigneuse, le dĂ©part, courageux et tremblant, la mise en dĂ©route par deux fois des trois carnassiers, et la victoire, fĂȘtĂ©e ensemble, Ă©quilibrent bien la thĂ©matique qui sous-tend l’histoire.