Hazel Grace, 16 ans, atteinte d’un cancer incurable, a le sentiment d’être « une grenade dégoupillée ». Dépressive, elle s’inscrit dans un groupe de soutien et y rencontre Augustus qui est en rémission. Elle a peur de la mort, lui de l’oubli. Hazel lui fait partager la lecture de son livre favori qui se termine curieusement sur une phrase inachevée, ce qui l’obsède, la hérisse. Augustus lui offre la possibilité de s’envoler pour Amsterdam afin de sommer l’écrivain de s’expliquer. Ils n’obtiendront pas les réponses souhaitées mais la révélation de leur amour, et de la vie qui vaut la peine de se battre.
Ce récit initiatique aborde le cancer sans tabou ni pathos. La maturité de ces deux adolescents forgés par leur combat contre la maladie, leur calvaire au quotidien, leur lucidité quant aux répercussions sur la famille et l’entourage, la complexité de leurs émotions, leur complicité, nous touchent. Les parents sont très présents avec leurs maladresses inhérentes à un excès d’amour. Le cynisme, la dérision sont un antidote à l’inéluctable – la maladie qui rattrape les uns, la mort qui fauche les autres – une nécessité pour vivre intensément le présent. Une lecture poignante et positive.