Nigaudus maximus : Ave César, Nigaudus te salue!

COLLINS Tim

Nigaudus le bien nommé rêve de devenir un héros de la République comme son frère. Ça commence mal quand il s’écroule sous le poids de l’armure de Robustus. Il se rabat sur le rouleau reçu pour son anniversaire et consigne ses rêves et ses déboires – pour l’instant séparés par un espace incommensurable.Nigaudus, fils de sénateur, parcourt la Rome peuplée et colorée de Jules César. Il trouve tout « barbant » : les études, les toilettes publiques où papotent les amis de son père, sa mère qui se ruine en sacrifices pour se rassurer sur l’avenir de sa famille, alors qu’on lui refuse un char personnel. Proche des ados d’aujourd’hui, il livre des informations documentées sur la Rome républicaine – pas toujours ragoûtante, voyez le récit des banquets ou le nettoyage du linge. L’écriture vive, ironique, évite l’écueil du docu-fiction, de mèche avec une illustration au trait, caricaturale et soucieuse du détail. L’art et la manière de draper la toge marquent une étape dans la vie du garçon autant que son exploit inattendu. Pour s’instruire, mine de rien, en s’amusant. (R.F. et M.-J.C.)