Nathanaëlle

BERBERIAN Charles, BELTRAN Fred

La pulpeuse Shirley meurt dans les bras de Melville, son robot de mari. La police à leur poursuite n’a pas fait de quartier. Melville en réchappe grâce à l’étrange créature Nathanaëlle. Flashback : une semaine plus tôt, dans la mégacité, il y a de l’eau dans le gaz chez Melville. Son fils et sa femme n’en peuvent plus de sa réincarnation ratée en robot machine à café. C’est même la crise quand il ramène chez eux cette fameuse Nathanaëlle, mutante blessée recherchée par les autorités, qui n’est autre que la fille de l’inquiétant Maître Tribor, dont le conseil de surveillance a découvert la duplicité…

 

Bienvenue dans la science-fiction déjantée de Berberian et Beltran. Les copains s’en donnent à coeur joie pour exprimer leur imagination et leurs fantasmes. Entre policiers cuirassés, grisaille électronique, apocalypse et gros seins, nous sommes embarqués dans un scénario loufoque et un décor hyper créatif, qui évoquent Bilal en beaucoup plus potache, ou l’Incal de Jodorowsky, avec qui Beltran a collaboré. Même si on regrette la vulgarité gratuite des dialogues, on apprécie l’autodérision et la légèreté de l’ensemble, tant la science-fiction nous a habitués à des oeuvres qui se prennent souvent trop au sérieux. (A.J. et P.P.)