Final cut. (Reality Show ; 3.)

MORVAN Jean-David, PORCEL Francis

Morvan fait encore mouche : il conclut ici un excellent rĂ©cit de science-fiction mĂȘlant les robots d’Asimov aux tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©s du futur. Le concept est simple : une Ă©quipe de policiers, composĂ©e du solide Norman et de la menue Oshii, est suivie vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des camĂ©ras dont les images peuvent Ă  tout moment ĂȘtre diffusĂ©es en direct sur l’immense rĂ©seau de Mediacop. Ils enquĂȘtent sur une sĂ©rie de meurtres inexpliquĂ©s. Dans leur univers, les humains s’adonnent aux loisirs tandis que toutes les tĂąches matĂ©rielles sont assurĂ©es par des robots pilotĂ©s par un ordinateur central, la matrice. Naturellement, ce monde d’ĂȘtres cybernĂ©tiques est soumis aux lois d’Asimov protĂ©geant l’humanitĂ© de toute vellĂ©itĂ© intempestive de ces intelligences artificielles
 Jusqu’Ă  quel point ?

Le graphiste met en scĂšne, dans des dĂ©cors vraisemblables d’une Barcelone du futur proche, un rĂ©cit clair exprimĂ© avec des traits prĂ©cis et rĂ©alistes, dans une mise en pages aĂ©rĂ©e. Les couleurs agrĂ©ables et variĂ©es, les cadrages divers ajoutent du dynamisme aux aventures des hĂ©ros. Belle conclusion d’une sĂ©rie originale et dĂ©tendante.