Mort d’un requin-pélerin

BOYER Théophile

Irène Wolstein, auteure d’un roman à succès, revient à Sant Voran dans le Finistère pour quelques jours de « vacances ». Accompagnée et pressée par son éditeur, elle est censée trouver l’inspiration pour écrire son deuxième livre sur le thème de la rupture, écho sombre du précédent qui traitait d’une passion amoureuse solaire. Son ancien amant, Roland, a tenté de reconstruire une vie nouvelle depuis leur séparation, mais tout bascule lorsqu’il aperçoit par hasard sur la plage cette femme qu’il n’a jamais oubliée….   Le sujet de ce premier roman n’est pas tant l’histoire d’amour que la question du travail d’écriture, qui taraude et lie les deux protagonistes. Lui se nourrit avidement de ses mots, elle, n’est capable de créer qu’à travers la figure hypnotique de cet homme. Avec l’indulgence due à une première publication, on peut souligner la sensibilité palpable de Théophile Boyer pour la nature : landes, polders, côtes, ciels, défilent sous sa plume comme des tableaux colorés. Les personnages ne manquent pas de caractère ni de crédibilité. Cependant, les phrases surchargées et le style particulièrement alambiqué rendent la lecture indigeste.  (P.H. et L.D.)