Mort d’un propriétaire foncier, et autres courts romans

YU Hua

En Chine, au temps de l’occupation japonaise, particulièrement brutale. Wang Xianghuo, fils d’un propriétaire foncier, se croit patriote parce qu’il emmène une escouade de soldats ennemis dans une mauvaise direction. Le père meurt dans une fosse d’aisances. Ici un tremblement de terre est annoncé, là un mariage est célébré, plus loin un poète reçoit une lettre où resurgit le passé…   Écrits au début de la carrière de l’auteur (Le septième jour, NB décembre 2014), ces cinq courts romans, de longueur inégale, plus ou moins précis dans le temps, sont autant de petites tranches de vie quotidienne. Ils dépeignent bien la vie des Chinois de la classe moyenne, chez qui la violence peut éclater à tout moment. Les divers personnages, relativement aisés, évoluent dans un monde où menaces et risques de toutes sortes sont fréquents. Si certains détails, très réalistes, et quelques grossièretés de langage peuvent choquer, l’écriture, riche en images et métaphores, parfois très pertinentes, donne à ces récits beaucoup de vigueur qui enrichit la lecture.  (D.C. et A.-M.D.)