Moi, Toutankhamon, reine d’Égypte.

NAOUM Nabil

Emprisonnée et attendant la mort, la reine Tout, également appelée Nefret, que l’Histoire a connue sous le nom de Toutankhamon, s’adresse à son amant Horemheb : l’ambitieux commandant des armées du pharaon est celui qui lui a révélé sa féminité et l’a fécondée mais vient de la trahir. Elle se confie aussi à Senou sa fidèle servante qui l’accompagne. Sereine devant sa destinée, elle se remémore son existence dans la dualité marquée par la brièveté de son règne mais surtout par l’exaltation de l’amour et de la vie. Par moment, la haine l’étreint à l’égard de son délateur mais contre tout espoir, elle porte en elle l’énergie qui fait espérer l’impossible…

Le lecteur retrouve l’élégance et la fluidité du style de l’auteure, déjà remarquées dans Les Rivages de l’amour (NB octobre 2003). Ce long monologue de la captive, aux accents de mélopée, fait revivre de manière peu commune une époque fabuleuse de l’Égypte ancienne : à la confession intime se mêlent les intrigues, les conquêtes et les reniements de la cour dans un contraste de raffinement et de barbarie.