Mistero doloroso

ORTESE Anna Maria

Naples, XVIIIe siècle. Un artiste belge un peu fantasque épouse, sur un coup de tête, une beauté locale, fille d’un richissime gantier. Les vicissitudes de la vie font d’elle une couturière dont la piété n’a d’égale que le talent. Florida, née de son union malheureuse, à la joliesse étrange, « quasi-surnaturelle », l’accompagne lors d’une visite auprès d’une jeune aristocrate promise à Cirillo de Bourbon, le plus convoité des partis de la cour… Ce court roman posthume – la romancière (Le port de Tolède, NB avril 2009) et poétesse a disparu en 1998 – a une écriture, extrêmement travaillée. La traduction d’une langue aussi musicale que l’italien semble avoir été difficile. La trame du roman apparaît finalement assez ténue, entre les émois d’une ravissante adolescente exaltée et le moment d’égarement d’un soupirant peu crédible, même si l’auteur a su créer un univers onirique qui ne manque pas de charme.