Minuit vingt

Porto Alegre. Trois amis se retrouvent en plein été pour l’enterrement d’un écrivain célèbre, surnommé « Duc », leader du groupe de quatre qu’ils formaient vingt ans plus tôt. Jeunes étudiants privilégiés en cette fin des années quatre-vingt-dix, ils avaient lancé un fanzine à succès, et pariaient sur un avenir prometteur grâce notamment au développement d’Internet, tout en manifestant une certaine angoisse à la veille du passage à l’an 2000. Ce triste événement permet à chacun de raconter son histoire.  Auteur de deux romans qui lui ont permis de revêtir l’habit d’un jeune écrivain brésilien prometteur, Daniel Galera (La barbe ensanglantée, NB mai 2015) aborde une multitude de sujets : Internet, mais aussi la solitude, les relations amoureuses, Sade, l’homosexualité, les amours refoulées, l’avortement, la perte de l’intimité due aux réseaux sociaux qui ne pardonnent rien et mémorisent tout, et bien d’autres encore. Cette histoire d’une génération dépourvue de repères, prend une résonance particulière au moment où le Brésil connaît une grave crise économique, sociale et politique. Ce livre, au style parfois trivial et sans originalité, survole des sujets sans jamais les approfondir tout en les encombrant de détails techniques superflus. Dommage ! (P.B. et F.L.)