Mina, juste avant le dernier arbre

LAVAL Thierry

Un inquiĂ©tant nuage de pollution s’abat sur la ville. Il est temps de prendre la fuite, pense Mina qui prend soin d’emporter sa jolie plante verte qu’elle a nommĂ©e Pissenlit. Sans cesse rattrapĂ©e par une vague poisseuse aussi puissante qu’un tsunami, elle court de plus en plus vite. Un Ă©trange animal en peluche rose la saisit par la main pour l’aider Ă  s’échapper. En rĂ©alitĂ©, il cherche Ă  voler sa plante et il n’est pas le seul. Mina se bat courageusement contre les Ă©lĂ©ments et les prĂ©dateurs, finit par laisser tomber sa plante : mais des graines se dispersent dans une nature oĂč l’air est plus pur.

Si le message est clair, sauver la nature, l’histoire est compliquĂ©e, entre monde rĂ©el et fantastique. Le texte est long, le vocabulaire recherchĂ©. De brusques ruptures d’image d’une page Ă  l’autre cassent le dĂ©roulement du rĂ©cit et posent des problĂšmes de comprĂ©hension. Le graphisme est cependant d’une grande qualitĂ©, la gamme des coloris superbe mais parfois en inadĂ©quation avec le texte. L’hĂ©roĂŻne, au milieu de tant de pĂ©ripĂ©ties, a du charme et attire la sympathie par son amour de la nature et sa persĂ©vĂ©rance. (A.-M.R.)