Milenio Carvalho. (I. Cap sur Kaboul. II. Aux antipodes.)

VÁZQUEZ MONTALBÁN Manuel

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Comme on le sait depuis L’homme de ma vie (N.B. dĂ©c. 2002), le privĂ© Pepe Carvalho a tuĂ© le sociologue Anfruns, membre de la puissante secte Monte Peregrino. La sagesse lui dicte de fuir Barcelone. Pourquoi ne pas effectuer un tour du monde ? AccompagnĂ© de Biscuter, son fidĂšle adjoint, le voici accomplissant son pĂ©riple, du Bosphore Ă  Bangkok, Ă  l’Australie, Ă  l’Argentine, en traversant le Pacifique Ă  la voile, avant de rejoindre l’Afrique pour rentrer via le Maroc en Espagne. L’itinĂ©raire empruntĂ© n’est pas toujours des plus rationnels, mais on n’a pas le choix quand on est poursuivi…

 

La trame est policiĂšre, bien sĂ»r, largement transcendĂ©e pourtant par le contexte. Gastronomie, politique, religion, littĂ©rature, cinĂ©ma, musique, les thĂšmes de prĂ©dilection du grand auteur apparaissent et rĂ©apparaissent sous sa plume inimitable au long des huit cents pages de cet inclassable roman. Un parfum de mĂ©lancolie flotte, une sorte de lassitude se devine. Manuel VĂĄsquez MontalbĂĄn est mort en 2003. C’est son dernier livre. Celui, avant tout, d’un homme libre.