Menteurs amoureux

YATES Richard

Helen, mĂšre divorcĂ©e, pense avoir du talent pour la sculpture. Susan, vingt ans, l’une des sept filles d’Edward, dĂ©clare Ă  son pĂšre qu’elle ne l’aime plus et s’en va vivre sa vie. Warren et Carol dĂ©barquent Ă  Londres oĂč trĂšs vite Carol ne se plaĂźt pas : elle repart aux États-Unis avec sa fille ; peu aprĂšs, Warren croit tomber amoureux d’une prostituĂ©e Ă©cossaise. Colby, tout jeune soldat amĂ©ricain basĂ© en France juste aprĂšs la fin de la seconde guerre mondiale ne rĂ©ussit mĂȘme pas Ă  perdre son pucelage lors d’une virĂ©e Ă  Paris. Ces tranches de vie d’AmĂ©ricains moyens prĂ©sentĂ©es sous forme de nouvelles Ă©crites en 1978 sont trĂšs caractĂ©ristiques du contenu des romans de Richard Yates, Ă©crivain amĂ©ricain mort en 1992 et rĂ©cemment Ă©ditĂ© en France (Un Ă©tĂ© Ă  Cold Spring, NB janvier 2012). C’est en fait une maniĂšre dĂ©guisĂ©e de faire son autobiographie, ce que l’éditeur rappelle d’ailleurs dans deux pages d’introduction. Femmes divorcĂ©es, relations conflictuelles, monde de la communication, traumatisme de la guerre du ViĂȘt Nam, alcool et sexe, presque tout y est pour illustrer l’AmĂ©rique du XXe siĂšcle. Si c’était peut-ĂȘtre intĂ©ressant en 1978, ça ne l’est plus aujourd’hui.