Même pas peur ! (Bugz ; 1)

MAKYO Pierre, TOLDAC

À Muzarland vit une communauté de Muzarins. Ils sont entourés de tribus hostiles et ne doivent leur salut qu’au don mystérieux (développé suite à une piqûre d’insecte) de leur roi, qui peut vaincre une armée entière à lui tout seul. Mustine, psycho-musarologue, adopte un bébé abandonné dans une poubelle et le baptise Bugz. Plus tard, chétif et portant des lunettes, il a du mal à se faire une place parmi ses camarades d’école mais sympathise avec deux autres « parias ». Un jour, le roi est piqué à nouveau par un insecte, qui le fait rapetisser. Son don s’amenuise en parallèle. Que va devenir la communauté ? L’histoire se déroule dans la forêt, chez les animaux ; les héros sont des musaraignes, leurs ennemis, fédérés par les affreux chats, sont des chiens, des mulots, des crapauds et des hérissons. Selon un schéma classique, c’est l’orphelin insignifiant, mais intelligent, qui sera en mesure de sauver les siens -dans un prochain épisode. Le mélange de vie villageoise, de parodie d’organisation humaine et de fantastique fonctionne, malgré des longueurs dues à des phylactères envahissants, qui peuvent par moments décourager la lecture. Ce petit monde est sympathique ; les ennemis sont laids, avec un chef chat à l’esthétique Mad Max. Les dessins aux couleurs contrastées, un peu agressives, conviennent à cet univers instable.  (M.D.)