Méchamment dimanche.

PELOT Pierre

En 1957, dans un village, Zan, douze ans, mène avec ses copains la guerre contre une bande adverse. Le passé de Zan est lourd : mère suicidée après la mort d’un fils, père, devenu alcoolique, qui assure parler avec la morte. Menant une vie peu recommandable, père et fils s’entendent parfaitement jusqu’à l’arrivée de Méline, assistante sociale, décidée à remettre de l’ordre dans leur vie. Mais les jeux guerriers tournent mal : l’attaque d’un train, la destruction de cabanes, le déclenchement d’un incendie provoquent l’arrivée des gendarmes. Considéré comme un voyou, Zan est toujours accusé. Constatant que son père, qui ne boit plus, apprécie cette Méline qu’il déteste, et veut qu’il étudie, désespéré, il accomplit un geste dramatique. En 2004, sur ces mêmes lieux, quelques protagonistes se retrouvent.

Un récit lent, dans un style imagé, tout en nuances, où sentiments et motivations sont plus suggérés que clairement exprimés. Soulignant l’importance des non-dits, des blessures que rien ne saurait guérir, l’auteur démontre les tourments et les gestes de l’enfance qui orientent la vie d’un homme, poussant certains vers la folie.