Marge brute.

QUINTREAU Laurent

Dix cadres sont en rĂ©union autour du prĂ©sident. Ce dernier commente le bilan de la sociĂ©tĂ©, rappelle ses subordonnĂ©s Ă  l’ordre, exige licenciements et externalisations pour amĂ©liorer les rĂ©sultats. Pendant ce temps, chacun d’eux mĂ©dite sur sa situation professionnelle et privĂ©e, observe sans pitiĂ© ses collĂšgues, et imagine des stratĂ©gies pour survivre dans l’entreprise tout en livrant ses pensĂ©es les plus secrĂštes. L’un rĂȘve de prendre la place du prĂ©sident, lui-mĂȘme stressĂ© Ă  l’idĂ©e de devoir rendre compte Ă  son supĂ©rieur. La responsable du personnel, la plus ĂągĂ©e, sent que l’on cherche Ă  l’évincer. Le jeune embauchĂ© rĂ©alise que le mieux Ă  faire est de quitter la sociĂ©tĂ©. C’est le premier roman de Laurent Quintreau, chroniqueur et auteur de thĂ©Ăątre, mais aussi employĂ© dans une agence de publicitĂ©. La succession de portraits qu’il brosse rend compte avec rĂ©alisme de l’ambiance faite d’ambition, de cynisme et d’humiliations qui peut rĂ©gner dans l’entreprise. Le trait paraĂźtra malgrĂ© tout passablement forcĂ© et l’écriture composĂ©e d’une seule phrase d’une dizaine de pages par chapitre est parfois confuse.