L’inauguration des ruines

BLANC Jean-Noël

LoĂżs Le Briet, trĂšs ĂągĂ©, n’en finit pas de mourir. MalgrĂ© ses origines obscures, il a bĂąti Ă  Neaulieu une entreprise que son intuition et sa fougue ont Ă©largie. Le Palais du Travail et du Capital, au coeur de la ville, est la marque de sa forte personnalitĂ©. Son neveu et hĂ©ritier, Fandorle, Ă©lĂ©gant mĂ©cĂšne, poursuit l’oeuvre de conquĂȘte malgrĂ© les difficultĂ©s du temps. La sociĂ©tĂ© Ă©choit ensuite Ă  son fils, un garçon trĂšs bizarre, avant que la fortune familiale ne soit engloutie par le dernier reprĂ©sentant de la dynastie. Jean-NoĂ«l Blanc Ă©crit pour la jeunesse et pour les adultes (La petite piscine au fond de l’aquarium, NB juin 2007). Ici il raconte l’histoire, sur quatre gĂ©nĂ©rations, d’une famille d’industriels qui ont voulu façonner leur citĂ©. L’auteur, sociologue spĂ©cialiste de l’urbanisme, excelle Ă  parler de la ville et multiplie les personnages typĂ©s dont les destins s’entrecroisent et se mĂȘlent aux fils de l’Histoire. Nourri d’extraits de journaux, de poĂšmes, de chansons, et servi par une Ă©criture riche, souple, maĂźtrisĂ©e, ce roman foisonne de rĂ©cits et de portraits. Mais les longueurs et les multiples retours en arriĂšre alourdissent la lecture.