Le chagrin

En juin 1944 à Bordeaux, Théophile Dunoyer de Pranassac, dit Toto, épouse Suzanne Verbois. De cette union naîtront onze enfants dont William en 1949, quatrième de la fratrie et narrateur de cette saga familiale mouvementée et parfois angoissante. Toto n’ose refuser à sa femme le train de vie dont elle rêve à Paris. Les dettes s’accumulent alors que la famille continue à s’agrandir. C’est la chute sociale, scolaire, financière. Les galères se succèdent, la vie continue non sans laisser certains des protagonistes dans la souffrance et le chagrin.  Dans Écrire (NB juin 2005), Lionel Duroy s’inspirait de sa propre vie et mettait en scène ses proches pour montrer combien l’écriture peut être salvatrice. Il reprend ce procédé et s’appuie sur ses reportages d’investigation alors qu’il est journaliste à Libération pour illustrer le paysage politique français par opposition aux idées préconçues qui l’ont construit durant son enfance et son adolescence. Biographe de nombreuses célébrités, l’auteur met son talent et sa sensibilité d’écrivain au service de sa propre histoire, livrant une fresque sociale et familiale vibrante de sincérité et d’émotion passant de la révolte à la compassion, de l’humour à la tristesse profonde. Sa quête de vérité est une incroyable leçon de courage.