Marche ta peine

RIPPERT Maryvonne

Ulis, 14 ans, beau gosse, populaire et intelligent, a dĂ©rapĂ© mais n’est pas conscient de la gravitĂ© des faits. Pour lui Ă©viter le centre de dĂ©tention, une juge le condamne Ă  « Marche ta peine Â» : deux mois de randonnĂ©e, sac au dos avec tente Ă  monter le soir, en compagnie d’un Ă©ducateur, AndrĂ©. Plus de tĂ©lĂ©phone, plus de contact avec sa famille ni ses amis, et la pluie pour compagne en ce dĂ©but de printemps. Plus les cours Ă  rattraper et un exercice quotidien : Ă©crire « une chose vue, un souvenir, et une pensĂ©e Â». Chaque chapitre est donc prĂ©cĂ©dĂ© de ce devoir quotidien.

Un roman trĂšs intelligent, avec une Ă©criture qui sert magnifiquement le propos. Au dĂ©but on ne sait pas ce qu’a fait Ulis, et, si l’adolescent est docile, il ne se pose pas de questions. Il n’est pas en capacitĂ© de regarder le paysage, ni mĂȘme son Ă©ducateur. Il en faudra des kilomĂštres avalĂ©s avant qu’il arrive Ă  regarder Ă  l’intĂ©rieur de lui, puis autour. De belles rencontres et des lectures de grands auteurs l’ouvriront sur un monde qu’il ignorait. Un propos trĂšs original, qui ose dire que le pardon n’est pas toujours possible. Pas de happy end, mais une situation malgrĂ© tout apaisĂ©e. (A.E. et S.J.)