Ma fille, doktorr astrophysik.

Anna raconte ses souvenirs d’enfance en Pologne, puis en France, juste après la seconde guerre mondiale. Sa mère, Mamouchkievitch, élève seule ses deux enfants en idolâtrant son frère aîné Christophe, enfant précoce pour lequel elle prévoit un avenir des plus glorieux. Cette mère, qui ne parle jamais de sa famille, est hantée par son passé qui lui échappe toutes les nuits en des bribes éparses qu’elle ressasse à voix haute. Immigrée à Paris, la famille se bat contre la misère en dépit des énormes efforts de Mamouchkievitch.  Ce livre souvent répétitif décrit en spirale deux combats antagonistes, le déni de la mère qui veut bannir toutes références à ses origines juives et celui de la petite fille qui veut reconstituer la mémoire familiale et comprendre pourquoi elle n’a pas “le bon physique”. Ce roman, à l’écriture singulière, faite d’une infinité de jeux de mots, de métaphores scientifiques et d’allusions ironiques, intéresse par l’originalité de ses personnages. Mais il ne parvient pas à émouvoir.