L’Opium du ciel

ORENGO Jean-Noël

JĂ©rusalem est un drone. Des piĂšces d’un jouet français et d’un engin amĂ©ricain destinĂ© Ă  combattre Daech, ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es et assemblĂ©es par ses « parents », une archĂ©ologue et un anthropologue retirĂ©s dans le SinaĂŻ, persuadĂ©s que les monothĂ©ismes ont tuĂ© la dĂ©esse-mĂšre originelle. JĂ©rusalem a maintenant la forme d’une Ă©norme raie, douĂ©e d’invisibilitĂ©, et surtout pourvue d’une « Ăąme ». Il connaĂźt des jours de complicitĂ© idyllique avec la plus jeune de ses trois soeurs, mais elle lui prĂ©fĂšre David, rencontrĂ© sur Facebook. DĂ©sormais il parcourt le monde, dĂ©couvre l’Inde et se fond avec le ciel
    Le narrateur, « robot-sapiens » volant et intelligent, a de quoi dĂ©boussoler le lecteur ! Mais son rĂ©cit a beaucoup de caractĂ©ristiques du conte et du roman de science-fiction : le hĂ©ros est un mutant, un orphelin accĂ©dant Ă  l’autonomie et promis Ă  l’immortalitĂ©. La guerre, la violence, les rivalitĂ©s religieuses, la place refusĂ©e aux femmes, la sexualitĂ©, ses plaisirs et ses maux sont largement Ă©voquĂ©s. AncrĂ© dans la rĂ©alitĂ© aussi : le couple parental existe, tout comme Jacques Bergier ou Philippe Sollers
 La lecture est parfois ardue, l’écriture logorrhĂ©ique et le style, concassĂ©, un peu brutal. De l’imagination et de l’ambition – trop peut-ĂȘtre. (D.C. et M.-C.A.)