Little brother

Des terroristes ont fait sauter le Bay Bridge de San Francisco, engloutissant des milliers de victimes au fond de la baie, plongeant la ville dans le chaos technologique et psychologique. Marcus  et ses amis, geeks surdoués, ont été arrêtés et soumis à des interrogatoires musclés par des agents d’une société de surveillance, la DHS. Darryl disparaît. Commanditée par le gouverneur de l’État, la DHS instaure une surveillance policière pour traquer les risques d’attentat. Révolté par ce qu’il a subi et par les atteintes aux libertés personnelles, Marcus contourne les systèmes officiels qui observent chaque déplacement  des citoyens, et crée un réseau informatique clandestin d’incitation à la « désobéissance civique ».

La Californie est plongée en pleine paranoïa politique, entre phobie du terrorisme et sécuritarisme outrancier. Pour dénoncer ces dérives contraires aux sacro-saintes libertés inscrites dans la constitution américaine, les moyens pris par l’auteur sont un peu chargés. Le héros principal s’érige en justicier politique, ses comparses jouent le jeu des réseaux souterrains au nez et à la barbe de leurs aînés. Avec des réminiscences des années de gloire de la contestation américaine et de « Big Brother », la démonstration est assez intéressante par ailleurs. Les ados fans s’y retrouveront.