Libres et affamés de vie, de rire et d’amitié

ARNOLD David

Victor, atteint de paralysie faciale, ne cligne ni ne ferme les paupières. Depuis la mort de son père qui l’aidait à faire face aux réactions et vexations des voisins, des passants, des autres lycéens, il se sent très seul. Quand il apprend que Frank, l’encombrant ami de sa mère, veut l’épouser, il prend la fuite avec l’urne funéraire qui trône dans le couloir. Recueilli par une bande d’éclopés de la vie (les Affamés), il entreprend de déposer les cendres de son père selon les consignes trouvées dans l’urne. Que font-ils tous dans un commissariat ? Comment en est-on arrivé là ? L’attachement du garçon à son père, les souvenirs de l’amour de ses parents qu’il découvre sont touchants. Le passé des Affamés entre guerre, exil ou sévices familiaux est radicalement alarmant. Rien de macabre pourtant dans ce qui ressemble par moment à un grand jeu, sans qu’on tremble plus que nécessaire pour ce sympathique club des 5 de tous âges et de toutes origines. L’imagination ménage des surprises au long d’un circuit dans des lieux inattendus, dévoilant peu à peu des liens entre les amis. Romance, confiance, un roman initiatique pour Vic. (R.F. et J.G.)