L’homme à l’autographe.

SMITH Zadie

Anglais, Juif par sa mère, Chinois par son père, Alex-Li Tandem, dans un faubourg multiracial de Londres, balance entre deux cultures. Son rêve ? Obtenir un autographe d’une ancienne starlette de cinéma. Aussi lui écrit-il chaque semaine depuis ses quatorze ans et gagne-t-il sa vie en vendant, collectionnant et authentifiant les autographes. Ses tribulations d’adulte en compagnie de ses copains d’enfance lui valent maintes aventures et conversations fantaisistes ou minables. Un voyage à New York lui fait retrouver la starlette et dénoue enfin le noeud de sa vie.

Le livre irrite ou fatigue par sa longueur et sa densité, son vocabulaire yiddish et le surplace du héros dans la première partie de l’histoire. Néanmoins il séduit par la qualité de son écriture, nerveuse et pleine de trouvailles, sous-tendue d’humour, par ses « histoires juives » toutes en sagesse et en autodérision, par ses inserts de dessins et d’encadrés dans le texte, par l’exploitation amusante des « signes universels de communication », par son questionnement existentiel empreint d’humanité.

Il rappelle Sourires de loup (NB octobre 2001), le premier roman qui rendit célèbre Zadie Smit.