L’art de la noyade

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Deux jeunes femmes que tout oppose partagent le même appartement à Londres. Ivy, au passé sulfureux, flamboyante, sûre d’elle-même et de son charme, subjugue Rachel expert-comptable appliquée, disciplinée, étouffée par sa rigueur et son souci de bien faire. Désarçonnée par un échec sentimental, Rachel se laisse séduire par l’extravagance des parents d’Ivy qui vivent dans une ferme du Kent. Elle découvre les blessures secrètes de son amie : sa fille noyée dans le lac dix ans plus tôt, son divorce difficile. Reconnaissante de l’affection qu’on lui témoigne, Rachel se sent investie d’une mission de rédemption et tente de rapprocher les protagonistes d’un passé qui la dépasse.

Habituée des thrillers psychologiques (Cf. Le saut de l’ange, N.B. jan. 2007), Frances Fyfield poursuit dans cette veine avec des personnages attachants ; mais l’intrigue, auréolée d’invraisemblances, se met laborieusement en place. L’analyse des relations filiales et amicales est intéressante, cependant elle ne suffit pas pour crédibiliser une machination improbable laissant le lecteur dubitatif.