Lettres pour le monde sauvage

STEGNER Wallace

Né dans l’Ouest américain, Wallace Stegner (1909-1993) passe son enfance au Canada dans le Saskatchewan. Ses parents s’installent en 1914 sur les hauts plateaux et contribuent à la fondation de Whitemud, petite ville qui attire des agriculteurs, cow-boys, colporteurs, utopistes et voleurs… L’enfant, libre comme l’air, découvre l’immensité des prairies et des ciels, la richesse de la faune, la rudesse du climat. Ces éléments forgent sa personnalité et deviennent indispensables à son équilibre. Il prend conscience, bien avant 1950, des dégâts irréversibles causés par l’homme sur la nature, et n’a de cesse alors d’alarmer ses contemporains sur la fragilité du monde sauvage. Une douzaine de textes autobiographiques, récits, correspondances (dont une lettre à sa mère disparue), rassemblés dans ce recueil plus de vingt ans après sa mort, donnent à entendre la voix fervente, sensible et engagée de l’écrivain (En lieu sûr, NB juin 2003). Souvenirs et réflexions, dans une écriture précise, soignée, reflètent l’importance majeure que ce militant accordait à la sauvegarde des grands espaces et confirment l’urgence qu’il y aurait aujourd’hui à l’écouter et à prendre ses craintes au sérieux. (P.H. et N.C.D.)