Les sept morts d’Evelyn Hardcastle

TURTON Stuart

AmnĂ©sique, un homme se retrouve perdu en forĂȘt ; Anna, ce prĂ©nom le hante. A-t-il Ă©tĂ© tĂ©moin d’un meurtre ? Au fond des bois, un vaste manoir tristement dĂ©labrĂ© sera ce soir le lieu d’une fĂȘte
 Dix-neuf ans aprĂšs la mort de leur fils Thomas dans l’étang, les Hardcastle donnent un bal masquĂ©, avec les mĂȘmes invitĂ©s que jadis. Et leur fille Evelyn est tuĂ©e Ă  23 heures ! L’homme dĂ©couvre qu’il habitera sept corps diffĂ©rents, un par jour, pris parmi les gens du chĂąteau, que chaque jour sera identique au prĂ©cĂ©dent, et que pour sortir du cercle infernal, il doit dĂ©couvrir qui a tuĂ© Evelyn
  Le dĂ©but est conventionnel, et rappelle les romans d’épouvante anglais. Peu Ă  peu, cet univers gĂ©omĂ©trique et hiĂ©rarchisĂ© prend vie, les personnages se dĂ©couvrent : beaucoup de traĂźtres, de maĂźtres chanteurs, de droguĂ©s, d’humains avides et corrompus. Puis l’histoire bouge, le passĂ© se rĂ©vĂšle, rĂ©agit sur le prĂ©sent, chaque personnage jouĂ© par l’homme lui apprend Ă  dĂ©vier le cours du temps. Cependant, la lenteur de l’histoire, son cĂŽtĂ© rĂ©pĂ©titif, enferme l’homme dans une fatalitĂ© inconnue. Puis le sens cachĂ© se laisse enfin dĂ©couvrir. Le rĂ©cit est long certes, mais vaut peut-ĂȘtre la peine… (E.B. et C.-M.T.)