Les samouraïs

JONAS Anne, SERRE Éric

Le terrible masque de samouraï de la couverture préfigure violence et guerre ; pourtant, l’une de ces onze nouvelles titre Un combat sans armes, une autre met en scène, avec humour, le samouraï qui ne peut venir à bout d’un rat infernal d’agilité. Dans la province d’Iyô, au seizième jour de l’année nouvelle, fleurit un splendide cerisier ; son ami samouraï lui aurait redonné la vie, en sacrifiant la sienne. Issun-Boshi, le petit samouraï, gagne en courage et en astuce ce qui lui manque en centimètres – Tom Pouce ici, Issun-Boshi là-bas.

 

Ces contes courts, bien écrits, bien illustrés dans le style estampe japonaise, mettent en scène ces guerriers, toujours armés de deux épées, alliant une science du combat à une fidélité sans faille à leur seigneur, capables de se faire hara-kiri si leur honneur est en jeu. Cruels devant l’ennemi, ce ne sont pas des soudards, mais des hommes de culture, attentifs aux leçons de la vie. Il existe aussi des faibles, des orgueilleux, capables de faillir. De vrais contes de sagesse humanistes, à ne pas manquer.