Les rives du Monde (Fedeylins ; 1)

Le « monde » en question est une mare dont les rives opposées sont habitées par deux peuples ennemis liés par un ancien pacte de paix : d’un côté, les gorderives, batraciens agressifs ; de l’autre, les fedeylins, petits êtres ailés pacifiques. Cahyl est un fedeylin né, comme ses congénères, sur le nénuphar de la mare. Au moment de son éclosion, il n’a survécu à la noyade  que grâce à Glark, un gorderive qui l’a sauvé, devenu son ami. Tous deux sont des êtres « différents » : Cahyl ne porte pas, comme les autres fedeylins, la marque qui détermine son destin dans une société de castes très structurées. Glark, lui, est un doux…

Ce premier tome de la tétralogie annoncée raconte à la première personne l’enfance et l’adolescence de Cahyl, ses quatre années d’apprentissage, et son amitié secrète avec Glark. Malgré les dangers, l’univers de la mare baigne dans une ambiance à la fois douce et un peu fade. La minutie avec laquelle décors et personnages sont mis en place freine le rythme de l’action. Le héros, attachant et déterminé, a une vraie densité, et ses interrogations sont en phase avec les questionnements adolescents. La fin augure de nombreuses péripéties à venir, qui séduiront surtout les vrais amateurs de fantasy à l’anglo-saxonne.