Les ravagé(e)s

MEY Louise

Alex est inspectrice à la brigade de police judiciaire spécialisée dans les crimes sexuels dans le nord de Paris. Son quotidien est jalonné de plaintes pour viol, d’harcèlements sexuels et d’atteintes à la pudeur. L’amour de sa fille, et quelques bières, l’aident à surmonter les atrocités et à rester vigilante. Fait plutôt rare, un cas de violences sexuelles sur un homme est déclaré. Alex et son binôme se chargent de l’affaire et découvrent qu’un cas identique s’est produit en banlieue. Au même moment le préfet autorise une équipe de journalistes à réaliser un documentaire sur les femmes du commissariat. Y aurait-il un violeur en série qui s’en prendrait à des hommes ?  Pour son premier roman, Louise Mey s’est inspirée de faits divers aux relents machistes nauséabonds. Statistiques réelles à l’appui, elle dénonce à travers cette enquête interminable l’injustice envers les femmes violentées ou celles harcelées verbalement ou sexuellement, qui osent à peine porter plainte. Point de suspense mais de longues recherches entrecoupées heureusement de scènes plus vivantes. Si le style est alerte, les personnages attachants, le sujet intéressant, l’ambiance du commissariat bien dépeinte, trop de réalisme et d’engagement féministe nuit à la fiction et au pouvoir d’imagination. (L.C.)