Les nuits d’Ava

28 juin 1995. Jacques Pierre, historien médiocre, du fond de son île de la Loire, découvre un article de presse sur Ava Gardner et se souvient de cette actrice lors d’un tournage en 1958 , de sa jeunesse comme photographe, de clichés mythiques d’Ava évoquant « l’origine du monde » de Gustave Courbet, de sa vie amoureuse, d’Hemingway et de Fidel Castro… Il relit son histoire personnelle, remplie d’échecs, de surprises, et charge sa fille Rose d’en découvrir le fin mot.   Que de mouvements de l’âme et du coeur dans ces errances ! Pourtant jamais on ne s’y perd ; les descriptions sont précises et pleines de vie. Une véritable course au trésor s’engage tout au long du livre. L’art est toujours présent, la beauté est essentielle : l’ermite de la Loire, revivifié, frôle la grande Histoire en méandres savoureux et truculents, dépassant le désenchantement d’une vie jugée ratée, efface ses échecs en transportant le lecteur, à travers les époques, par la magie du conte. Thierry Froger (Sauve qui peut (la révolution), NB octobre 2016) rapproche Hollywood, Cuba, rêve, réalité et pose un regard sur le monde et ses images… Péripéties, rencontres insolites, épisodes sensuels évocateurs s’unissent en ombres ravissantes et fugitives. Bravo ! (E.B. et F.L.)