Les mangeurs d’argile

FARRIS Peter

Jesse, qui vit en Géorgie avec son père, sa belle-mère et sa jeune demi-soeur, va fêter ses quinze ans. Son père, excellent chasseur qui arpente sans cesse son vaste domaine forestier, lui prépare une belle surprise. Sa mort, apparemment accidentelle, plonge son fils dans un terrible chagrin ; il erre dans les bois paternels où il rencontre un vagabond traqué, vétéran au lourd passé. De leur côté, la belle-mère et son frère, pasteur illuminé et charismatique, ruminent de sombres projets.  Peter Farris (Le Diable en personne, NB octobre 2017) nous entraîne, avec son troisième roman noir, dans une double chasse à l’homme, menée par le FBI et par un trio très peu recommandable (pasteur autoproclamé, banquier véreux et shérif corrompu) soutenu, parfois doublé, par des mafieux sans pitié. Le paysage lourd et envoûtant de cet État américain souligne la noirceur d’âme d’êtres malfaisants. Les personnages positifs ne manquent pas de profondeur. L’écriture, en phrases courtes et fluides, unit habilement évocations des décors, actions et dialogues. (A.Le. et S.L.)