Les jours enfuis

McINERNEY Jay

Russell et Corrine Calloway, newyorkais Ă  la cinquantaine Ă©panouie, habitent un quartier branchĂ© et se dĂ©tendent dans les Hampton : vie facile de bourgeois aisĂ©s, parents comblĂ©s de deux enfants. EntourĂ©s d’amis intellos, artistes, bohĂšmes et argentĂ©s dont les couples se font et se dĂ©font, ils vivent, entre 2006 et 2008, la crise financiĂšre mondiale et la campagne Ă©lectorale d’Obama. Éditeur indĂ©pendant, respectĂ© et exigeant, Russell s’intĂ©resse cependant Ă  un auteur dĂ©cevant ; il le paiera cher. Corrine, scĂ©nariste aux multiples actions caritatives, renoue avec un ancien amant. Et les Calloway vont devoir dĂ©mĂ©nager Ă  Harlem !    L’auteur de Bacchus et moi (NB dĂ©cembre 2013) renoue avec les hĂ©ros attachants et Ă©lĂ©gants de cette histoire qui dĂ©bute dans les annĂ©es 1990, jours enfuis dont ils ont une nostalgie profonde. Explorateur du lien conjugal, le romancier dĂ©peint, avec mĂ©lancolie, humour et fĂ©rocitĂ©, la comĂ©die humaine animant cette sociĂ©tĂ©. L’écriture rapide et prĂ©cise sert l’analyse distanciĂ©e du caractĂšre des personnages, tiraillĂ©s entre leurs contradictions et la frĂ©nĂ©sie de leurs dĂ©sirs, faisant Ă©cho aux mutations profondes de New York. On les attend dans le prochain volume de cette saga, le quatriĂšme. (A.C. et A.Be.)