Les jolis garçons.

VIGAN Delphine de

Les jolis garçons ne font pas nécessairement de « jolies histoires » : notre héroïne narratrice, rêveuse et fantasque, décrypte l’enchaînement des causes et des effets dans trois aventures bien… particulières. Tombant d’abord follement amoureuse du héros d’un feuilleton quotidien, elle organise son existence en fonction des programmations. Elle s’entiche ensuite d’un romancier à succès, le temps d’une troublante aventure érotique, et enfin d’un présentateur narcissique qui l’entraîne dans une comédie impitoyable…Ces « rencontres » ont en commun l’illusion, la mouvante frontière entre fantasme et réalité. L’héroïne, profondément seule, vit dans l’univers mystificateur des médias (littéraires, visuels ou auditifs). Sa réalité n’est qu’affective, elle n’incarne qu’en rêve ses désirs de prince charmant.Jours sans faim (NB mai 2001), sous le pseudonyme de Lou Delvig, était un premier roman fort sur le combat d’une jeune fille contre l’anorexie. Avec le même ton quasi clinique, cet ouvrage, entre roman et recueil de nouvelles, pose la question de la rencontre de l’autre : fiction ou réalité ?