Les inoubliables

CHARTRES Fanny

Eux, ce sont les EANA, sigle pour désigner les élèves allophones intégrant une classe de seconde. Il y a Luca, jeune Roumain virtuose du violon, arrivé en France avec son père, ancien professeur de français. Chavir, lui, est le fils d’un diplomate bulgare et manie la langue française avec une interprétation toute personnelle. Marvin, un Britannique, traîne son flegme et sa flemme dans les allées du lycée. Trois filles complètent le groupe : Tezel, venue de Turquie, la Coréenne Jae-Hwa, qui manie aussi bien les pinceaux de vernis que son Rubik’s Cube, et la belle Anna.   On suit au fil des pages ce groupe cosmopolite, empli de rêves en venant à Paris. Leurs parents, pour certains fuyant misère, chômage ou absence de liberté, ont fondé leurs espoirs sur la réussite de leurs enfants. Leurs conditions de vie ne sont pas identiques, mais les plus favorisés font bénéficier les autres de leur générosité. Tous sont unis dans leurs différences et leur amitié, d’autant que la classe les tient à l’écart. Leur débrouillardise les enhardit pour trouver des solutions à force de persévérance. Les dialogues sont savoureux, le récit vivant et souvent drôle. (M.-C.D. et J.G.)