Les Étincelles de l’espoir

CAFFIER Michel

Giorgio Rossi et son ami Alfonso quittent Turin en 1912 pour travailler dans les mines de fer de Lorraine. En 1920 ils épousent deux soeurs et sont embauchés aux houillères. Bientôt Giorgio travaille dans les hauts-fourneaux, côtoie les syndicats à partir de 1929, souffre de la mainmise allemande sur la Lorraine industrielle en 1940 et s’engage dans la résistance avec son épouse. Enfants et neveux ont bientôt une descendance nombreuse aux métiers plus intellectuels qui leur permettent, tout en restant fidèles au monde ouvrier, de n’être jamais au chômage quand arrive le démantèlement de la sidérurgie. On attend de ce croisement entre une saga familiale et une épopée sociale davantage d’émotion, d’autant que l’auteur (Le Jardinier aux fleurs de verre, NB novembre 2009) est un fin connaisseur de la Lorraine. Mais la famille est trop parfaite : presque un siècle sans une dispute, sans un accroc, sans un conflit de générations ! Son histoire permet simplement le balayage de l’actualité, surtout après la guerre. Cette énumération de petits ou grands événements n’a pour fil conducteur que la chronologie et elle est trop rapide. Les nombreux dialogues apportent cependant de la vivacité et les lecteurs lorrains seront en terrain connu.